
Surement l'un des derniers grands monstres de la musique de film qui contient la poudre argentée emplie de magie, artiste qui à côté d'un John Williams moins grandiloquent dans sa grotte d'autosuffisance. Maitre absolu de la musique symphonique dans le plus pur classicisme old-school, sa musique est intemporelle, grandiose. De la grande musique classique pour moi, loin des intouchables et grand tubes qui à force de tourner sur elle même force à l'automasturbation méprisante, classique plus proche d'une composition de jazz/metal sans sens ni mélodie, juste la pour impressionner autrement. Où est le plaisir bordel ?
Grand mélodiste, grand pianiste, Joe Hisaishi est artiste du grand cinéma et à la réponse au plaisir.
Avec un vrai gout du cinéma de l'âme, qui me rappelle la clim’ en été et l'odeur de la salle avec ses sièges molletonnés et parfois le sol collant de pops corn écrasé, accompagnant de grandes épopées, des aventures qui nous sortent d'un quotidien voir d'un cinéma moderne perdu dans l'industrialisation, le gigantisme des millions investis, les milliards d'êtres humains qui se font de plus en plus nombreux (non je ne suis pas un anarchiste anti capitaliste bien au contraire...). Cinéma où il faut à tout pris plaire et ou la construction ne se fait plus au ressentis, à la qualité d'esprit, le facteur humain semble avoir de moins en moins d'emprise sur la création "d'œuvre" cinématographique. Cinéma composer de clippeur voulant faire sensation par le contenu, la violence, le voyeurisme, l'aseptisation totale des sujets, et le graphisme du sensationnalisme sans matière réelle, totalement anémique et vide de tous sens.
Ce n'est pas un constat de vieux con c'est un simple constat d'évolution logique. Il existe toujours de jeune compositeur ultra talentueux qui reprendront la flamme, mais de moins en moins surement reprendront la flamme purement symphonique d'un héritage cinématographique qui vieilli mais qui me fait jouir. Pan entier d'une histoire du cinéma qui passe de l'œuvre remplie de tags inspirés et poétiques aux murs blancs qui brulent les yeux et l'esprit. De la simple "philharmonie" de commande à l'image d'un John Williams en pantoufles. Joe Hisaishi est une sorte d'espoir en lui même...Pour moi...Ponyo sur la falaise est la dernière preuve, une de ces flammes qui vous fais garder l'espoir d'un cinéma poussé par les hommes et leurs créations propres. L'existence de génies de l'imaginaire qui balaie le facile pessimisme qui gangrène le monde.
L'album de Ponyo sur la falaise en streaming :
http://www.deezer.com/#music/album/273771
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