
Gta, Gta, Gta, Gta...Le premier avait fini par être interdit en France par la démago catho-association "famille de France"(beurk). Ce fut le premier jeux qui offrait une liberté d'actions physiques et morales, bien que l'on y joue un gangster prêt à tuer et trafiquer de la drogue. Cependant jamais les personnages principaux, dans toute l'histoire de cette franchise ne furent des gens sans morale de compassion prêts à massacrer des innocents. Ça a commencer avec quelques épisodes sur Playsation et PC en vue du dessus, sympathiques, sans encore connaitre l'ampleur d'intelligence qui fera de Gta un objet culturel complet. Il a fallut attendre que la technique permette le développement plus profond de la franchise qui a débuté avec le troisième épisode et sa 3D complète à la troisième personne, ce qui a lancé la sacro sainte moelle de cette franchise de génie vers sa forme papillon.
Tout vient à la base de son éditeur-clé, ressemblant parfaitement à sa franchise star. Rockstar, il s’agit un peu du meilleur nid de perles culturelles bis, accouchant sans cesse de grand jeux de qualité fondus dans une pop culture absolue et jouissive. Bande d'amis issus pour une bonne partie de la culture skate, culture qui charrie nombre de "sous" culture underground de grande qualité (Spike Jonze en fait partie). Rockstar a toujours su: dans sa manière de faire, ses pubs, ses studios, et bien évidemment ses jeux. Il a su respecter les joueurs dans leur intelligence comme peu de société vidéo ludique l'on faite, leur offrant un vrai objet de culture sans pour autant tomber dans la prétention ou la lourdeur, gardant sans cesse leur aura fun.
Rockstar North, studio matriciel de Gta, fut aussi responsable d'un jeux ultra cinématographique avec son titre "Manhunt". Jamais gratuit et toujours mené d'une main de maitre dans cette univers de « snuff movie » à la John Carpenter. Sorte de film 70's/80's indé contestataire virtuel qui n'existe plus de nos jours. Critiquant avec une clarté terrifiante, loin de toute naïveté adolescente ou de gauchisme pro-ségolénien totalement à la ramasse dans une optique idéaliste de Mickey fasciste. Ici c'est l'ascension morbide d'un voyeurisme et d'une faim de violence gratuite prouvée quelques années plus tard par les franchises Saw et Hostel...Plus tard, Gta dans sa complexité exigeante, ne leur a plus permis de revenir à de tels projets.
Gta est un univers caricatural légèrement cartoonisé d'une Amérique pop explosive, dans le premier jeux bac à sable à atteindre ce niveau où une ville entière nous est offerte entre deux dialogues de gangsters psychotiques parfaitement bien écrits. Un premier héros encore muet, dans une ville vidéo ludiquement jumelle à New York. Le deuxième apporta l'ambiance coloré kitch et la chaleur d'un Miami qui s'appelle Vice city, où les références cinématographiques sont plus évidentes encore. Tommy le héros sera d'ailleurs doublé par un génialissime Ray Liotta, qui fera de ce personnage le plus charismatique de tous et le premier personnage charismatique du jeux, tout court. Le troisième recouvre carrément la région sud-ouest des Etat Unis, où les jumeaux se nomment San Francisco, los Angeles...Cette trilogie 32 bits, fera le tour d'une Amérique caricaturé de manière fun et intelligente a l'image hybride d'un south park croiser avec un film de gangster. Les épisodes Psp resterons dans cette même optique, de manière moins développer tout de même. Arriva le premier épisode next gen, les choses s'assombrir pour pouvoir amener une histoire et un univers plus réaliste, plus épique, plus touchant. Offrant pour la première fois des chemins de morale agissant sur la finalité de l'histoire. Le personnage y est aussi pour la première fois un étranger. Immigrant clandestin venusde ces Balkans gangrenés par la guerre. Immigrant classique d'un rêve Américain sur-fantasmer, vendu par son cousin, habitant de la capitale mondiale, New York. La franchise se transforme ici en un objet entièrement cinématographique, toujours fun, bien écrit, parfaitement interprété, où l'obscurité de la réalité vient ici s'insinuer plus durement afin de toucher plus profondément nos consciences intellectuelles sur la bêtise démagogique et bien pensante du monde moderne...Peu de jeux ont atteint un tel niveau de maturité, voir aucun dans un contexte moderne comme celui là.
Gta c'est aussi l'un des meilleurs condensé de pop culture jamais créée, des références, aux radios, aux acteurs qui la traverse (Samuel Jackson, Iggy Pop, Phil Collins, Femi Kuty, Carl Lagarfeld...). Comme dans le choix des artistes pour le thème musical de chaque jeux, qui a chaque fois est une grande réussite (Danger mouse réalisera le thème de San Andreas, producteur magicien du mythique deuxième album de Gorillaz, Daemon days...). Le jeu même dans sa culture aborde intelligemment et sans snobisme un grand pan de la culture cinéma, musicale, artistique...Une merveilleuse encyclopédie de pop culture. Libre par son succès phénoménale qui en fait l'une des franchises les plus rentables. Parfaitement mener dans son développement par son plus fameux père, "Sam Houser". Ne laissant jamais sa franchise tomber dans la facilité vidéo ludique, avec laquelle il pourrait simplement se laisser richement vivre pour le restant de ses jours. Les scénarios écrits en grande partie par ses soins, dépassants la barre des 1000 pages pour le dernier opus...L'add on biker exclusif à la 360 sera par la suite le plus respectueux contenu téléchargeable jamais vendu à la masse des joueurs. Ajoutant une dizaine d'heure de jeux pour vingt petits euros, et à cela une histoire exclusive de la même qualité que celle de notre bon vieux Niko Bellic découvrant la réalité du rêve Américain...
Grand Theft Auto est la seule franchise à compter autant d'épisodes sans n'avoir jamais déçu sans son ascension quasi-religieuse d'une forme d'intelligence nouvelle qui ne cherche jamais à se revendiquer comme telle. Me demandant sans cesse comment ils pourront tenir la course dans leur évolution qualitatif sans fin. Ayant créée un genre aujourd'hui sans cesse imité, copié, mais sans jamais atteindre la profondeur de propos d'un Gta...N'ayant retenu de cette franchise que le monde ouvert, les truands et les fusillades.
Alors oui l'on entendra toujours les gens dirent "Ah oui le jeu où on peut tuer des putes après les avoir baiser et voler leur argent". Et ont lira sans cesse des articles sur des jeunes gens tuant "parce qu'ils ont joué à Gta". Voila tout simplement l'une des critique de cette franchise, la facilité avec laquelle les gens s'enfonce dans un manichéisme de supermarché. Relayé constamment par une culture de l'alarmisme et de la peur dans laquelle le monde de l'information, de la presse, de la dite culture s'enfonce avec facilité. Débilitant un monde devenue apathique de sa conscience et de ses propres jugements.
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