8 / Accident violent et ne rien faireJe me retrouve dans un grand supermarché de tôle, climatisé, Anthony devant moi, les bras pleins d'un pack de biére, de corn-flakes, d'une bouteille de coca, de deux yaourt. Il ne veux pas que je porte quoi que ce soit. Et il y a une jeune et jolie caissière, qui je trouve, me regarde bizarrement de derrière sa caisse ou il y a notre queue. Je suis sûrement un être magnifique avec mes imitations wayfarer sur le nez, rock star en papier mâcher du quartier. Derrière un vieil homme à la gueule sortie tout droit d’un western crade, soleil et effort ou sieste. La caissière a ce petit regard de côté, dans le genre « On se connaît ? », « Ce n’est pas lui le tueur de Douville ? », « Est ce qu’il arriverait à me faire jouir ? ». J’ai l’impression d’en avoir une grosse et je prends ce que je pense être un air de mec sur couverture de magazine pour minette a seins en boutons. Bouche légèrement ouverte, tête un peu pencher, une jambe tendue et droite, une jambe légèrement pliée. Comme si je m’en foutais, comme si je ne faisais pas exprès. Tout le monde fait exprès. Je suis le plus fort, j’ai gagné. Le vieux finit de payer. Anthony libère ses bras sur le tapis roulant et elle, la caissière, lève ses yeux de Bambi vers lui tout en faisant son travail.
- On se connaît ? dit-elle.
Je me sens humilié.
- Je me souviendrais d’une aussi jolie fille. Lui répond ce chére Anthony..
Approche Don Juan chemise ouverte avec poils sur torse et chaîne en or dans le concept ça me donne envie de sourire. Mais il l'adapte de maniére apocalyptique, avec sa beauté, son attitude, le détachement et le rythme et le son de ses mots, ça passe, elle rougit devant nous, devant lui. Je suis plus que jaloux, je suis mâle dominé, quand moi, qui ne me considère pas immonde, il me faut plus que ça pour aboutir a ça. Puis D apparait dans ma tête, je me raccroche a ce que j'ai, a ce que je peu avoir. Je la chasse en regardant le décolleté de cette caissière, j’ai l’impression qu’elle n’a pas de soutien-gorge. Il reste tout de même une miette de D. Je me fou de pas réussir à baiser à tombeau ouvert. Je me le fait croire. Instinct de survie oblige.
- Tu finis à quelle heure petite dame ? Dit Anthony.
- Heu…Vingt.
- C’est ton âge ?
Elle rigole doucement, elle est belle, c’est la fille avec la quel on pense directement au sexe. Ou être immonde en l’espace de cinq minutes grâce a une jeune et jolie caissière qui doit avoir vingt-cinq ans. Anthony l'achève.
- On passe te prendre à vingt heure dix ?
Ok, devant l’entrée principale, la bas.
Elle pointe un long doigt fin avec un grand ongle au bout, une homme sur la trajectoire semble croire qu'elle le pointe. Je suis soufflé pas l'efficacité d'Anthony. Je suis laisser derrière eux, sans avoir réussi a croiser son beau regard de fille une seul fois. Anthony est extérieurement, discrètement comblé
- Parfait alors.
Sur le parking, je lui demande si c’est légal de tenir a trois sur sa moto. Il me dit que quand il est question de sexe il n’y a plus de lois. Que l’autorité suprême dans cette histoire c'était nous, plus haut que Dieu encore. Encore ce mec. Je lui dis que je ne pensais qu’il n’y avait que les Eloims qui étaient au-dessus de Dieu. Il me souris, toujours ce sourire. Personne d’autre ne m’a jamais fait le siens. Ont se met sur le chemin du retour sans casque et ont croisent huit belles filles pour dix minutes de trajet, j'entends Anthony me les compter en criant pour couvrir le bruit du moteur de la moto et du vent. On croise aussi une voiture de police et un enfant de dix ans seul sur un vieux vélo rouge, en métal rouiller , qui s’amuse a chanter une chanson de cour de récréation, en boucle. Que j écoute religieusement, arrêter au feu rouge.
- Martine Titine tonton l'hérisson, les couille a papa sont pendus au plafond, Mamie les regardes en se grattant les nichons, Papie les voudraient pour jouer au ballon…Martine Titine…
Arriver chez lui, il est dix-neuf heure trente. Ont se douchent, se parfument, se coiffent, se décoiffent, se recoiffent. Il me prête un t-shirt noir moulant, colle en V. On s'assoit dans le salon, par terre et il met Joy Division dans sa belle chaîne audio. Les belles mélodies sombre et grasses envahissent l'espace. Un rêve noir, éveiller et mélancolique. Ont boit nos cocktails de fruits sans alcool dans cette ambiance, on avale deux yaourt chacun. Pour avoir des os solides et un sperme épais. Je lui demande :
- On va ou ce soir ?
- On verra, tu verras.
Je me demande ce que fait D, ou elle est, si elle est toujours en vie, dans un hôpital, dans une chambre d’hôtel, avec un inconnue, si son frère me cherche en ville pour me tabasser, si elle pense a moi, si elle m'a un peu me pardonner, si elle est perdu, si elle pense m’aimer. Je n’es même pas de numéro pour l'appeler et vérifier.
- Comment elle s’appelle ?
- De ?
- Cette fille à qui tu pense avec tant de concentration que tu bois ton verre vide.
- Oh ça ?
- Oui ça.
- Une fille comme ça, avec qui je me demande si j’ai pas mal déconner, pire encore que de t’avoir ouvert la jambe pour tes douze ans.
- son noms ?
- D.
- Intéressant. D comment ? D T ?
- Hein ?
-Son prénom c’est D et son nom de Famille T c’est ça ?
-Il n'y a pas de logique dans ta blague.
-Je ne suis même pas sure que s'en soit une de blague, juste un de mes délire habituel, pour faire l'intéressant.
Il sourit, encore et encore. Je lui rends un sourire amoureux.
-C'est son noms, c'est tout. Surement pas administrativement parlant, mais c'est principalement son noms.
- Va falloir que je le reprenne dans mon bouquin.
- Si tu le dit, je suis pas sure que ce soit intéressant.
- Woouuu Donnie le cynique.
- Wooouuu Anthony le maître queue.
- Et oui je sais que t’aimerais avoir la même.
- Apprend moi a avoir cette queue.
- Je t’ai déjà tout appris.
- Tout et rien surtout.
Silence, chacun perdu quelque part le regard vide. Moi :
- On y va ?
- Allons y jeune homme.
La moto vrombi et il conduit sans peur. L’air toujours humide et chaud dans cette été, chargé d’odeur saline et brûlée. La jolie caissière est à l’heure devant l’entrée du supermarché encore ouvert. Elle est maquillée, ce qui fait encore plus ressortir ses yeux de filles, sexy dans sa jupe courte qui flotte. Elle est belle d’une manière très sobre et je sent Anthony y réagir quand sa silhouette sort de la route. Réagir ne veut pas dire amoureux.
Il faut que je trouve D demain. La moto ralentie et stop devant la caissière. Elle soulève sa jupe, révélant une culotte blanche. Elle est souple quand je vois ses jambes s'écarter pour se faufiler entre nous sans que j’ai besoin de descendre. Alors que tout seul j’ai déjà du mal a monté sur cette moto. Je suis complètement pétrifié de frisson érotique, par son entrejambe qui m'a fait deviner son sexe de femme derrière sa culotte. Peu de pudeur, ou alors insouciante. Je me sens gêner d’avoir regardé la, bien qu’elle ne me regarde même pas. Le pouvoir qu’a le sexe sur un mâle est infini. C’est pour ça qu’elles ont le contrôle, peut être un jour y aura t'il une rébellion masculine.
- Moi c’est Claire au faite.
- Lui c’est mon cousin Donnie.
Elle ne se retourne même pas vers moi.
- Et toi ? Dit Claire à Anthony.
- Moi c’est Dan.
Il faudra qu’il m’explique ça.
- Enchantés. Tu rends ma vie plus belle.
Le même malaise que quand une fille vous dit une phrase affectueuse trop rapidement, au premier rendez-vous. C’est souvent signe de problèmes, au moins mentaux. Manque d’amour ou manque de pleins d’autres choses. Le coup de foudre même s’il est rare, ça arrive, et même s’il arrive on ne dit pas de phrase affectueuse au premier rendez vous. Elle dépose un baiser par derrière sur la joue d’Anthony, et elle se sert a lui. Trop d'aise a mon goût. Ça court tout droit a une orgie. Ça court droit a des embrouilles. Je comprends mieux pourquoi Anthony s’appelle Dan maintenan.t Ça devrait me réjouir, sachant que je pourrais profiter d’elle grâce un beau cousin, une belle fille. Mais D continue de jouer au petit poucet dans ma tête. Et je regrette des choses. Et je regrette le temps torturé du doux vent amoureux inavoué, c'est la version romancé. Les choses dégueulasses me paraissent dégueulasses, je n’arrive même pas à en profiter. Anthony a les mêmes préférences que moi pour les soirées, donc ni boites de nuit, ou détruire ses tympans sur de la mauvaise musique, ni jeu de plateau avec des connaissances coincés du cul. Je suis un vieux con tout en pensant être le plus con des jeunes cons. Ce qui contient tout de même une bonne partie de mégalomanie a moitié assumé. Ont se retrouve dans un bar que l’on peut appeler d’un style underground. Sans être trop crade, mais juste assez pour garder son statut. Ou les table en bois dates des années quatre vingt, poisseuses et vieilles. Ou les serveurs tutoient et ou des groupes joue sur des guitares mal accordées debout sur la table, en renversant les verres pour jouer les rock star. Pendant qu’on s’étouffe dans la couche d’ozone du bar, chaleur extrême et fumée de joint et de cigarettes. Ça c’est cool au sens jeune. Claire s'assoit a coté d’Anthony, je m’assoie en face, je crois , sur quelque chose d’humide. L’air est bondé d’un rock teenagers potable mais très fort, plaisir régressif, il faut crier pour parler. Claire se penche a l’oreille d’Anthony et cri quelque chose. Je me penche vers elle et lui demande :
- Quoi ?
- Hein ? Me répond-t’elle.
Je me penche au plus prés et crie plus fort.
- Qu’est ce que tu a dit ?
- J’ai dit « hein » .
Je me demande si j’ai, bien entendu ce que je viens d’entendre.
- Non ! avant ça a Anthony ! Dit-je en articulant bien comme avec un bébé.
- Ah ok ! je disais que c’est cool ici, je viens de temps à autre avec mes copines.
- C’est super Claire, vraiment super. Tu as vraiment un énorme vagin, c’est cool. « Cool » revient à la mode tu sais.
- Oui ! me dit-elle pour que je la lâche.
Je me soulage d'elle et je les laisse gentiment papillonner pendant que je regarde ce chanteur qui donne l’impression qu’il va se vomir dessus, visiblement en train de bander, complètement rockn' roll, bravo tu le joue bien, j'ai l'impression de voir Christian Audigier dans son propre rôle. La guitare est trop forte, sa voix mauvaise en plus de son anglais yaourt qui ne veut rien dire, basse inaudible, je me demande même elle est brancher, quant au batteur, il semble simplement perdu. Parfaitement underground, ce qui ne veux pas dire que j'aime ce bar. Trois heure a observer, boire des sex on the beach trop sucrées, danser et tripoter une jolie fille enrober. Peut-être jolie par ce que j’ai bu. Ont sort de la boîte et je revis dans le dehors qui me paraît froid. Loin de cette l'atmosphère cancérigène du bar. Anthony est bourré, Claire est joyeuse et elle prend le guidon de la moto, pendant que je sert de lanière de sécurité humaine à Anthony, m’accrochant a lui avec l’antivol de la moto sur son ventre et mes grand bras, par derrière. Je questionne Claire, qui ne m’apparaît toujours pas sympathique, juste baisable. Lui demandant si elle sait conduire une moto, elle me sort un « oui » douteux. L’appartement d’Anthony n’est qu’à quinze minutes, la survie est a porter de main. Il doit être dans les trois, quatre heure du matin. Le moteur s'allume dans beaucoup de bruits, elle démarre en trombe et manque de nous aplatir dans le mur face a nous, en perdant l’équilibre. Elle rigole et je suis blanc comme la couleur et je sert Anthony, qui dort, de toute mes maigres force, fermant les yeux, sans casque ni Dieu. La moto s’arrête au bout de l'éternité, ou je nous est senti perdre l’équilibre plusieurs fois dans la vitesse sur le goudron, son hilarité en fond. L’endroit où j’ouvre les yeux n’est pas l’immeuble d’Anthony.
- On est ou là ? Phrase que je prononce avec méfiance agressive, priant qu’elle n’est pas l’idée de voler nos reins.
- On est chez moi petite chose. Me répond Claire.
C’est sa première phrase affectueuse envers moi.
- Bon bon bon...Tu habite seul ?
- Pas vraiment.
- Tu habite à plusieurs ?
- Si je n’habite pas vraiment seul c’est que je n’habite pas vraiment a plusieurs, mais un peu.
Je ne comprend pas.
- Je vois. Dis-je en me pressant d'être convaincant.
Anthony ne se réveille pas et il baragouine quelque chose ses yeux fermés. On le monte chez elle, au deuxième étage. Ont déposent Anthony sur le canapé, endormi. Elle l’embrasse sur la joue et lui dit bonne nuit puis se tourne vers moi.
- Tu a envi de coucher avec moi ?
- Ben, tu es jolie. Répondis-je en me sentant petit garçon.
- Ce n'est pas une vraie réponse, mais viens.
Elle prend ma main moite et m’emmène dans sa chambre qu’elle laisse dans l'obscurité. Sa chemise blanche s'enlève et l'on me révèle ses beaux seins de tailles moyennes aux tétons durs. Je la regarde avec désir, je bande. Mais les miettes honteuses de D sont accumulées dans ma tête de façon a annihilé la baise.
- Écoute j’ai envie de toi, vraiment. Mais avec l'état de ma tête en ce moment. J'ai trop de choses la dedans. Et je penserai à une autre fille même si je te baisé.
- Ça me va tu sais.
- Moi non.
Ma queue est une chose molle et je vois ses tétons se ramollir comme une fleur fané aux images accélérer. Elle m’observe dans le noir, passe sa main sur mon visage doucement en m’effleurant. Et d’une voix mélancolique :
- Tu peux dormir avec moi quand même, de toute façon le canapé est pris.
- C’est gentil.
Je me demande à quelle époque de sa vie, à quelle histoire, a quel seconde, quel mélancolie je l’es ramener. Je lui souris dans cette obscurité, et je ne vois pas son visage triste, ou pas. On s'allonge sur le drap, elle reste en jupe avec ses seins nus et elle me prend dans ses bras, je l’entoure des miens. Je pense a cette instant contre elle puis m’endors.
Quand je me réveille, Claire s’est transformée en un bout de papier blanc avec des mots au feutre noirs.
Merci pour la sieste et tes bras, je suis désolé. Tu m’as rendu la vie plus belle, J’espère qu’on ne se verra plus jamais. Je t’embrasse fais attention à toi.
C'était une sorte de nymphomane sentimentale peut être.
Je prends une douche, me lave le corps avec du shampoing démêlant sans le vouloir, et les cheveux avec du gel intime sans le vouloir. Je n’est sûrement pas assez dormi. Dans la cuisine, il est quatorze heure et il y a un déjeuner préparer pour nous.
Elle, a disparu de son appartement. Partie travailler où voir un autre homme, ou même une femme, qui lui rend la vie plus belle. Je réveille Anthony complètement comateux qui me dit que sa tête va exploser. Je lui répond de bien penser a ramasser ses bout de cerveaux, de ne rien oublier ici. Je pense à D.
Je laisse un mot à claire, griffonner sur un bout de sopalin.
Ok Claire.
On grignote le petit-déjeuner et retour sur la moto d’Anthony. Dont la petite vitre avait étais fendu en plein centre par quelqu’un ou quelque chose durant notre absence dans cette nuit, ou cette matinée. Claire peut-être? Claire la femme démagnétisée. Je suis maintenant persuadé qu’il faut qu’elle voit un manitou des temps moderne. Anthony semble se foutre de cette vitre cassée, comme moi d’ailleurs, mais ce n’est pas ma moto. Je lui demande de passer à l’hôtel de D.