
9 / Ass to mouth
Tout est là, rien n’a changé. Le pot du palmier contient encore mes sucs, maintenant dessécher. Le garçon a l’accueil au visage tiré souris quand il me voit.
- Donnie Donnie. Comment vas-tu Donnie ? Ce qu’il me dit de son plus beau sourire de vendeur.
- Ça va.
- J’ai une sucrerie pour toi.
- Ah.
Il fouille sous le comptoir et en sort une enveloppe kraft sans rien de marquer dessus, qu’il pose en face de moi. Je souris avec plaisir, me demandant ce que D a bien pu me préparer encore.
- Merci.
Je regarde le badge de l’homme au visage tiré, « Henry ».
- Merci Henry.
Il se fige et perd son sourire et son visage est un peu moins tiré. Son teint qui vire au blanc et il dit :
- Veuille…Veuillez m’excuser, je...Je dois y…y…y
-Iconoclaste ?
- Y.
-Idolâtré ?
- Y.
- Irriter ?
- Y aller.
Précipitamment il part, arrachant son badge et par la porte de service il disparait. Je crois lui avoir appris son vrai age. Le comptoir d’accueil est vide. J’ouvre l’enveloppe et renverse sur ce comptoir le contenu. Il y a un portable neuf sur lequel est scotché un bout de papier avec marquer dessus au stylo noir le numéro du portable que j’avais perdu chez D, ou peut être ailleurs. Il y a aussi un chargeur filaire pour le portable. Et évangéliquement il y a surtout deux grosses liasses de billets de cinquante euros ou avec marqué mille euros sur chaque liasse.
Je n’es jamais étais bon en math, mais ça fait deux milles euros. Je n’es jamais posséder autant d’argent, et ça ne me fait pas l'effet que ça aurais du. J’appelle mon ancien numéro avec ce nouveau portable. Ça sonne, puis un répondeur prend le relais, D d’une voix neutre:
- Prends un billet pour Avignon, pour le soir même, dit « strabisme » après le bip si ça te va. BIP.
Silence de répondeur grésillant et moi je dis :
- D. Excuse. Strabisme.
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