14/ Moustique écrasé sur chemise blanche a manche longue neuve et chèreRéveil sur un son de levé de soleil. C’est ce qui est décrit dans le programme des réveils. Fascicule blanc, écriture noire, aucune signature, aucun nom d’établissement, de personnes, de marques, ni Club-med ni Novotel. Le rien défini tout ici. Dessus : « Dernière semaine d'août : Lever de soleil ». En vrai, le soleil ne fait aucun bruit quand il se lève, ni quand il se couche. Il me reste encore assez de recul pour me rappeler ça.
Le son ressemble à une mélodie de bon synthétiseur des années quatre vingt, qui augmente en puissance lentement. Mes sons de réveils préférés étant : «Semaine trois de juillet : Mouche synthétique », mélodie lente composée de grosses basses, mélancolique. «Semaine un d’août : famille de cristal vert», mélodie mi-aiguë, rapide mais douce, plutôt lumineuse. «Semaine deux d’août : marche», beat léger et minimaliste, longue vague de synthétiseur, belle mélodie, voix déformer en fond qui chante quelque chose d’inaudible. Je n’arrive pas a dire si c’est sombre ou lumineux. J'essaie toujours de comprendre pourquoi ce papier et le seul programme décrit ici, au lieu de nous donner le programme des repas ou de je ne sais pas, au lieu de se présenter. J’enfile mes habilles toujours bien ranger, par des gens, des choses que je n’ai toujours pas vue. Je prie juste que ce ne soit pas des choses comme Gustave. Je ne préfère pas y penser. J’enfile mon bonnet de laine. Depuis que je m’endors naturellement, les maux de tête et la nausée ont disparu. Ça me permet de mettre de côté des pilules violettes, de les garder pour tuer, ou pour un suicide. Pour la première fois de ma vie, mes problèmes de sommeil sont à mon avantage. Quand aux verte je n’en est qu’une, comme tous le monde.
Je veux baiser ce « ils ». Il faut juste faire comme si. D a encore disparu je ne sais ou. Je ne dit rien. Je compose le 2912 sur le cadran du téléphone. Une porte blanche invisible coulisse et éventre le mur. Dedans, une cabine de douche ou l’eau tombe du plafond par des trous en une sorte grosse pluie, a l’eau déjà savonneuse. Un lavabo, plutôt un gros bol d'où sort l'eau en fontaine d’un petit cône arrondi au centre. Aucun miroirs, nulle par ici. Je rince mon maigre visage de cette seule eau tiède qui sort ici. Aucun choix de températures. Aucun ustensiles, ni brosse a dents, ni coton tige, ni rasoir, ni coupe ongles. On se réveil les dents laver, les oreilles propres, raser, les ongles couper. Dix minutes d’eau de douches par jour, j’ai compté dans ma tête. La salle de bain, je l’avais trouvée en trifouillant le téléphone a cadran, j’avais rentrer ma date de naissance. Depuis j’en essaie beaucoup d’autre. La date de naissance de tous les gens proche de moi, la date de ma première fois, la date de la mort de ma grand mère, la date de la révolution français etc.Je me demande ce qu’ils savent sur moi. Surement tout. La première découverte fut les écoutes de chambres. Il y en a un différent pour chaque numéro jusqu'à neuf. Neuf chambres. Neuf étages. Je compose le un et j’entends la chambre une, avec quelqu’un, comme moi dans une chambre vierge, a un autre étage. Mon écoute préférée étant la chambre six, ou il y a cet homme qui parle seul, qui raconte sa vie. Daniel. C’est un programme télé a lui seul, ce que j’aime chez lui comparer au autre, c’est qu’il ne semble pas effrayer ou perdu, c’est comme s’il enregistrer une cassette de sa vie, de lui, a conserver dans un dossier après sa mort. Je l’imagine, c’est devenu mon ami imaginaire. On ne peu pas se parler au travers du téléphone, mais je lui parle quand même parfois. Il y a aussi une jeune fille, le 2, je ne sais même pas si elle est majeur, seize ans peut être, elle pleure et baragouine des choses, ça devient vite énervant, mais elle ne parle plus depuis une semaine. Un homme âgé qui parle de son jardin et de toutes les femmes de sa vie, le 5. Et pour finir une femme dans la quarantaine, le 9, qui parle sans cesse de dieu et de complot, vite barbant, je ne l’es jamais surpris sur un autre sujet. Ce sont les seuls que j’entends parler en tout cas. Les autres la 3,4,7,8, sont juste des bruit de mouvements, de marche, de déjeuner. Le 3 doit être un homme car je crois l’entendre manger ses déjections nasale régulièrement. Le 4 je me demande si ce n’est pas une pièce vide, mais je pense y avoir entendu une respiration lente. Le 7 a d’abord étais quelqu’un d’ordonner qui sembler sans cesse faire du rangement puis il a semblé avoir disparu et faire place a un autre 7 qui fait beaucoup d’exercice et tape contre les murs. Le 8 se fait vomir tous les jours. J’entends chez les autres ma propre bêtise, ma propre niaiserie. Ma névrose me sauve. Si l'ont essaient de partir, dehors, on finit dans son lit avec mal de crânes et nausées. J’ai entendu chez certain la destruction de leurs neurones par voie médicamenteuse, je suis persuader que c’est du a des endormissements forcer, par gaz ou autre, quand on sort des règles. Trop s’endormir de force crame le cerveau. Les règles ne sont écrites nulle part ici, il faut les trouver. Et ne pas les oublier. Personne pour vous expliquer comment ça marche. Ce lieu est comme un magnétoscope neuf, complexes, sans manuel.
Ma thèse, que j’écris, je la garde dans ma tête, je compte sur elle pour me sauver. De quoi je ne sais pas. D, j’en suis sure en sais bien plus que moi. D m’a mis ici. Mais il faut faire comme si, ne pas oublier de suivre son train train tout en gardant son esprit le plus sain possible. Pour ne pas disparaître je ne sais ou du jour au lendemain. Partir avec Gustave comme le premier 7 peut être.
Je ne serais pas surpris que le frère de D, y soit pour quelque chose ici. Pendant que le monde est censer ne plus exister. Nous sommes des Noé, des jésus, des Adam, des graines. C’est ce que dit Gustave sur la ligne 1, dans la chambre 1. Ses paroles évangéliques et un vrombissement terrorisant c’est tout ce qui en sort de la 1. Je ne l’écoute jamais. Petit bruit piquant comme si j’avais reçu un sms, signe de déjeuner. Je suis dans un lieu de vie aéroport. Le plateau-repas est la devant la porte dans son carton blanc qui tiens au chaud. Le plateau me rappel les plateaux-repas livrés aux vieux a domicile. Tout sur un même plateau, les haricots verts violet, une sorte de pavé carrée de mélange de viande, poulet/bœuf/poisson je crois, j’espère. Je pense disparition et soleil vert. Gâteau brun sableux, rond, fromage crémeux sans goût, triangulaire, bonbon a sucer goût fraise, gobelet rempli d’une eau rose, au goût indéfinissable, ni bon, ni mauvais. Une pilule violette, et une chose nouvelle, un petit sachet avec une sorte de poudre fine blanche. Je la sens, trempe le bout de ma langue dedans et en tire une grimace acide. Ni coke, ni farine, ni sucre, ni levain.Je verse le sachet dans le gobelet. Ça pétille légèrement. Est ce que je doit le boire ? Où est ce que ça va me tuer ? Est ce que Gustave va venir me voir sinon ? Est ce que ça doit me rendre stérile ? Est ce qu’il y a d’autre centre comme celui la, avec d’autre survivant comme nous ailleurs ? Perdu comme nous ? Nulle part.
« Bruit de papillons dépendants ».
Sonnerie comme celle d'un téléphone, mélodie agaçante mais légère, aigue déformé de cuivres. Je regarde le gobelet au mélange mystérieux, l’avale d’un traite. Goût de jus de bonbon, de médicaments pour enfants. Je décroche le combiné qui émet le bruit de papillons dépendants, le silence au bout du fil, comme d’habitude, je dit :
- C'était normal, mangeable.
Le silence raccroche. La dernière fois que le silence a appelée, c'était après mon sommeil, après qu’ils est rangé, nettoyer ma pièce, mes dents, couper mes ongles, raser mon visage. Je lui est raconté, au silence, ma perte de fantasme, d’érections, même au réveil. Est ce que c’est le psychologue de cette endroit. Un psychologue muet ? Ou juste un voyeur ? D ?
Cet endroit n’a aucune odeur, même d’odeur aseptisée, d’odeur d’hôpital. Je m’endors. Nouveau jour. Quand je me réveille, dans l’étagère à habit, il y a un petit cahier blanc, de la couverte aux cent vingt pages que je compte dans ma tête, sans aucune lignes, ni marges. Papier recyclé. À côté un petit sachet plastique transparent rempli de mines épaisses de crayon.
Est ce que j’ai étais sage ? Qu’ils sont fiers de moi ? Est ce que les autres ont eu des cahiers et un sachet de mine de crayons ?
Peut-être veulent-ils ma thèse sur papier. Ça ressemble de plus en plus à une sorte d’expérience scientifique, et toujours ce spectre nazi. Je décide d’y marquer toutes mes idées sur ce lieux toute mes découvertes. J’énumère mes suppositions par ligne, par chambre, le fonctionnement des journées, l’arrivée des repas, les pilules, mon envi de tuer D, mes thèses sur ce lieu, celle qui sont resté. Cet endroit pourrait être un abri contre la fin du monde, bien que le peu de dehors que j’aperçois a la surface ne me semble pas calciné. Peut-être un trou noir ? Ou peut être une tout autre folie des plus inimaginables. Peut-être que je veux tuer D alors qu’elle m’a sauvé la vie. Est ce qu’elle est ici, Avec son père son frère ? Pourquoi ce conditionnement ? Mes mains sont noirs, j’écris difficilement du bout des doigts en tenant les petites mines. Je dessine aussi Gustave, avec ses grands yeux de mouches. Je pense que c’est un extraterrestre ou un déguisement. Peut-être qu’une race extraterrestre supérieure me conserve dans leurs bocaux. Peut-être que j’ai étais tiré au sort pour une expérience gouvernementale ou tout autre organisation mondiale secrète.